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Saint-Denis, patron de l’église de Wissous

L’église de Wissous a été construite et vraisemblablement consacrée au 12e siècle. Nous ne lui connaissons pas d’autre patronyme que celui de Saint-Denis. Le site de Wissous existait préalablement mais nous ne savons pas si un autre sanctuaire avait précédé l’église actuelle.

Sainte Geneviève avait une dévotion particulière pour Saint-Denis dont le nom apparaît pour la première fois dans l’ouvrage « Vie de Sainte Geneviève » vers 520. Elle fit ériger une église à l’emplacement de son tombeau au « Vicus Catulliacus ». C’est à partir de cette époque que se développa une importante dévotion pour Saint-Denis dont le nom fut donné à de nombreux sanctuaires.

Le roi Dagobert, au VII° siècle, fit reconstruire l’église érigée par Sainte Geneviève, qui devint abbatiale et nécropole des rois de France.

La vie de Saint-Denis est entourée de mystère et de légendes. Il est considéré comme le premier évêque de Lutèce, la future capitale de la France. Certains auteurs, pour des raisons politiques, situent son existence au 1° siècle afin de faire croire que Denis a connu les apôtres. Volontairement ou involontairement des chroniqueurs l’ont confondu avec d’autres Denis.

Il meurt martyr, le plus vraisemblablement, entre 250 et 270 après JC et est enterré à l’emplacement de la basilique Saint-Denis.

Son existence est également mentionnée par Grégoire de Tours (538-594 après JC) dans son « Histoire des Francs ». D’après lui, à l’époque de l’empereur Dèce, Denis se rendit à Rome accompagné du prêtre Rustique et du diacre Eleuthère pour y rencontrer le pape Saint Fabien.

D’autres sources, moins crédibles, placent cet épisode au 1° siècle à l’époque du pape Saint-Clément.

Le pape envoya Denys, (du grec Dionysos), vers 250, évangéliser la région de Lutèce. Denys repartit avec ses deux compagnons et serait entré dans Lutèce par la porte Saint-Jacques. Il prêcha la nouvelle religion et convertit beaucoup de païens. Plusieurs chapelles furent construites. Les autorités romaines, alarmées par la progression du christianisme, déclenchèrent à la demande des empereurs Dèce, Valérien et Dioclésien, une vague de persécutions dont fut victime Denis. Avec ses compagnons il eut la tête tranchée au lieu qui porte le nom de Montmartre ou Mont des Martyrs.

Selon la légende, propagée par la chronique « Les Vies de Saint Denis » à l’époque carolingienne, son corps se releva et Denis prenant sa tête entre ses mains marcha pendant 6 kilomètres jusqu’à un lieu appelé maintenant Saint-Denis. Il remit sa tête à une femme romaine appelée Catulla et s’écroula. Il fut enseveli à cet endroit.

Suivant d’autres écrits plus crédibles, Catulla décide de s’emparer des corps par ruse et de les enterrer dans un champ de sa propriété à l’emplacement de l’actuelle basilique Saint Denis.

Le patron de notre église n’est pas à confondre avec le célèbre théologien Denis

l’Aréopagite, disciple de Saint Paul, avec lequel il a été confondu trop souvent.

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