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Guillaume Bigourdan

Le nom de Guillaume Bigourdan a été attribué à une rue de Wissous, anciennement appelée la rue Neuve. Certains doivent se demander pour quelles raisons et en quoi ce personnage est rattaché à notre commune.

Guillaume Bigourdan est né à Sistels (Tarn et Garonne) en 1851, dans une famille modeste d’agriculteurs qui se sacrifia pour permettre à l’élève brillant qu’il était de poursuivre ses études. 

Celles-ci continuèrent avec succès à la faculté des Sciences de Toulouse. Il intègre l’Observatoire de cette ville en 1877. En 1879, il rejoint l’Observatoire de Paris dirigé par l’amiral Mouchez, où il travaille avec le professeur Tisserand.  

C’est en 1885 qu’il fait la connaissance de Wissous en épousant Sophie Mouchez (1863/1948) la fille de l’amiral qui y réside. Ils auront 9 enfants dont 3 garçons. En 1903, il est élu membre titulaire du Bureau des Longitudes et en 1920 nommé premier directeur du Bureau International de l’Heure. Il se rend fréquemment à Wissous où réside souvent son épouse et en particulier lors des réunions familiales qui se déroulent dans la propriété Mouchez.

Guillaume Bigourdan est au centre de la photo prise à Wissous en 1921 dans la propriété Mouchez.

En 1924, il devient Président de l’Académie des Sciences et l’année suivante Président de l’Institut de France.

Il meurt à Paris le 28 février 1932 et repose au cimetière Montparnasse.

Par décision du Conseil Municipal en date du 17/11/1932, la rue Neuve devient la rue Guillaume Bigourdan, laquelle longe la partie est de la propriété Mouchez.

Astronome, Guillaume Bigourdan travailla tout spécialement sur l’amélioration des appareils d’observation. Il étudia plus particulièrement les nébuleuses et observa les planètes. Il en découvrit une qu’il nomma Alma.

Il reçut de nombreux prix scientifiques.

Les descendants de la famille Mouchez nous ont procuré des photos prises à Wissous sur lesquelles il figure et nous les en remercions.

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Général de Gressot

Xavier M. Thérèse Eugène de Gressot, fils de François Fidel Joseph de Gressot baron et général, est né le 16 mai 1823.

Sorti de Saint Cyr, il fait la campagne d’Italie sous Napoléon III, puis passe plusieurs années en Algérie. Nommé colonel du 7° régiment des dragons le 1/10/1869 c’est à sa tête qu’il fait la guerre de 1870. Il s’y distingue en particulier à Rezonville le 16/8/1870. Ce fait d’arme lui vaut la croix d’officier de la légion d’Honneur.

Le colonel de Gressot en 1870 à Metz venant d’être décoré de la légion d’honneur.

Encerclé par les prussiens avec l’armée Bazaine, il s’oppose sans succès à la capitulation.

Après la guerre il est nommé général de division de la cavalerie. Il semble qu’il soit venu habiter Wissous rue du Vivier (actuellement rue de l’amiral Mouchez), et devenu un familier de la famille Mouchez, comme nous pouvons le constater sur la photo ci-jointe prise dans la propriété de l’amiral en 1881 et sur laquelle il figure. Le colonel Flatters et son épouse fréquentaient également l’amiral, de sorte que l’on peut en déduire que c’est chez lui que le général de Gressot et Mme Flatters, née Marie Legros (1845-1933), ont fait connaissance.

Le général de Gressot assis à l’extrême droite dans la propriété Mouchez à Wissous en 1881.

Après la mort dramatique du Colonel Flatters dans le Sahara le 16 février 1881, sa veuve s’est remariée avec le général de Gressot le 23 janvier 1883 et le couple a vécu dans la propriété de colonel Flatters qui devint la propriété de Gressot. Elle était située chemin de la Vallée devenu depuis rue général de Gressot.

En 1887, la presse rapporte une manœuvre militaire qui s’est déroulée à Wissous sous les ordres du général de division de Gressot. Le site choisi pour l’opération concernait plus particulièrement la gare et les voies ferrées de la ligne stratégique qui devaient être reconquises à l’ennemi et réparées. Cette ligne stratégique  venait d’être inaugurée.

Le général décéda le 4 décembre 1896. Il est enterré dans le vieux cimetière de Wissous derrière la mairie  près de la stèle érigée à la mémoire du colonel Flatters.

Fin 1899 début 1900, le Conseil Municipal délibère pour choisir une rue portant le nom du général de Gressot. Après avoir envisagé la rue de la Trinité (actuellement Victor Baloche) et celle du Chemin de fer, le choix se porte sur le chemin de la Vallée qui longe la propriété du général.

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Le mystère des pierres tombales de Wissous

Des vestiges de pierres tombales ont été retrouvés, enfouies lors des travaux de restauration du lavoir de la rue Paul Doumer, dans les années 1980. Ils furent réutilisés et insérés dans le pavage entourant le lavoir. 

Nous nous sommes demandés, d’où pouvaient provenir ces éléments de pierres tombales. Nous avons fait des recherches qui nous ont donné des indices.

A la fin du 19° siècle un historien local a relevé dans l’église la présence de pierres tombales et notablement celles concernant diverses personnalités de Wissous parmi lesquelles figure le sieur Marchais décédé en 1660. Notons au passage qu’il existe sur la commune des lieux dits Les Petits et Grands Marchais qui ont certainement un lien avec ce personnage.

M. Pinard, un historien, note en 1865 la présence dans l’allée centrale de la nef  plusieurs pierres tombales, les unes en long les autres de travers ce qui démontre le peu de soin de ceux qui ont réalisé le dernier pavage. Elles sont antérieures à cette partie de l’édifice. La gravure au trait des personnages et leurs épitaphes ont a été effacés par le passage des fidèles. Seule celle située immédiatement à l’entrée est relativement bien conservée. On y voit gravé le nom de François Paris ou de Paris. Elle rappelle, d’après l’historien, la pierre tombale d’une religieuse du monastère de la Saussaye près de Villejuif apportée à Wissous et qui jadis recouvrait l’écoulement des eaux. Elle est placée maintenant sur le mur d’une maison voisine. La gravure représente la religieuse dont la figure et les mains sont en marbre blanc. Bien qu’endommagée l’inscription nous apprend qu’elle était la fille de François Dolu et qu’elle est décédée  le 9 mai 1610. M. Pinard pensait que cette pierre tombale méritait de figurer au musée lapidaire de Cluny.

L’abbé Lebeuf le célèbre historien (1687/1760) signale la présence :

  • dans le chœur, d’une pierre tombale du 13° siècle dont les inscriptions très effacées indiquent qu’il s’agit de celle d’un diacre ou un sous diacre à en juger par le livre qu’il tient à la main.
  • dans l’église, des pierres tombales recouvrent les restes de deux curés de Rungis, qui vécurent au cours du 16° siècle. Celle se trouvant dans le bas côté sud est disposée sur la sépulture d’un curé de Rungis, vicaire de Wissous. Il arrivait qu’un curé, sans occupation, se constituait vicaire dans une commune voisine plus importante.

Il s’avère donc que le pavage de l’église de Wissous comprenait un certain nombre de pierres tombales jusqu’au début du 20° siècle. En 1904, l’église menaçant ruine, il fut décidé d’y entreprendre d’importants travaux de restauration et des modifications pas toujours heureuses. Ainsi l’ancien pavage, avec les pierres tombales, fut entièrement retiré et remplacé par celui, sans intérêt, que nous connaissons actuellement.

Que sont devenues les pierres tombales ? C’est le mystère que nous aimerions bien élucider. Une hypothèse serait que les pierres tombales les plus dégradées aient été enterrées en particulier autour du lavoir, et que d’autres en meilleur état furent remis au musée lapidaire de  Cluny. Nous nous proposons d’interroger celui-ci pour savoir s’il n’y a pas eu un dépôt en provenance de Wissous dans les années 1904, 1905.

Pour les restes pavant le pourtour du lavoir, nous continuons d’espérer pouvoir un jour les retirer pour les conserver.