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Histoire

La culture de la vigne à Wissous

Les Romains ont développé la culture de la vigne en Gaule, et l’ont introduite dans les régions septentrionales en particulier dans les environs de Lutèce sous l’impulsion de l’empereur Probus (232-282). Ses successeurs ont fait d’ailleurs l’éloge des vins de Lutèce.

On ne sait pas quand la culture de la vigne commença à Wissous, mais des écrits en font état en 1284. Il en est question ensuite régulièrement.

Les vignes de Wissous, donnent un vin de consommation courante, qui alimente les besoins de la Capitale. Elles sont d’un très bon rapport, bien meilleur que celui des céréales. Le rendement est de 20 à 40 hl/ha. 

Malheureusement, elle est très dépendante de la situation politique du moment, et des ravages causés par les conflits. Pour reconstituer une vigne détruite il faut plusieurs années. Ainsi, on relève que 1465 fut de ce fait une très mauvaise année pour la production du vin à Wissous. 

Au milieu du XVI ième siècle, les vignerons de Wissous exploitaient des vignes sur les coteaux des Rabats à Antony. A cette époque le domaine seigneurial et la Fabrique de l’église St Denis possèdent également des vignes. 
Les vignerons de Wissous ne respectent pas toujours les bonnes conditions de culture de la vigne puisque qu’en 1560 la rive gauche du ru de Rungis, exposée au nord, en est plantée.
La qualité des vins de Wissous est très variable puisque leur prix varie dans des proportions de 1 à 4 en fonction de celle-ci.
La vigne à Wissous tenait une telle place dans l’économie du village que St Vincent, le patron des vignerons, avait sa chapelle à l’église St Denis. La vigne est cultivée en particulier sur les pentes des Glaises et au Bois Charlet et en général sur de petites parcelles de quelques centaines de mètres carrés. 

En 1600, 30% des exploitants agricoles étaient des vignerons et la vigne était cultivée sur 42 ha des terres de Wissous. Au milieu du XVII ième siècle, 40% des tenanciers (exploitants de tenures) sont des vignerons. 

A partir du XVIII ième siècle, les terres consacrées à la culture de la vigne diminuent. Leur surface passe à 10 ha en 1774, à 9 ha en 1782, à 5 ha en 1850 pour disparaître complètement en 1880 comme dans toute la région Ile de France en particulier à la suite des ravages dus au phylloxéra. 

Le vignoble de Montmartre est sans doute le seul de la région qui ait survécu, mais depuis quelques décennies, grâce à des initiatives pour la plupart communales, la vigne a été réintroduite pour des raisons culturelles et festives dans certaines communes de la région parisienne, d’où elle avait disparu. On peut citer Suresnes, Rosny-sous-Bois, Noisy-le-Grand, Villepinte … La vigne cultivée sur 11 ha en Ile de France produit environ 34 000 bouteilles.

Si dans un but culturel et d’animation la commune de Wissous envisageait de réintroduire la vigne sur son sol, une étude sérieuse devra être au préalable entreprise car sa culture est exigeante et la production de vin demande beaucoup de soins et de compétences.

La vigne a besoin d’un maximum d’ensoleillement et doit être planté dans un sol léger bien drainé mêlant argile, graviers et même galets. 

Le choix du cépage est aussi déterminant. Les cépages rustiques utilisés à Wissous nous sont inconnus, et ont sans doute disparu. 

Les sites sur lesquels le vignoble wissoussien était planté sont maintenant urbanisés et ils n’étaient pas d’ailleurs les plus favorables à son développement.

Nous pensons que le site le mieux adapté, est situé au sud du domaine de Montjean. Il faudrait créer un coteau artificiel en pente douce depuis le pied de la décharge dont le sol est bien drainant. Il faudrait naturellement nécessaire améliorer la qualité du sol. 
A notre avis l’idéal serait de réaliser des murets parallèles perpendiculaires à la ligne de pente, et contre lesquels les pieds de vignes seraient appuyés, pour satisfaire leur besoin de chaleur.

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