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Domaine et château de Montjean

Le texte de la plaque commémorative se trouvant sur le château de Montjean est le suivant :

« Ce domaine, appelé MONT-JEAN à l’origine, apparaît au milieu du XVIIe siècle. Il a appartenu à des personnalités au service des rois. Le pavillon de chasse, qui existait alors, est remplacé au début du XIXe siècle par le château actuel vraisemblablement par un général d’Empire. »

« Le remarquable cèdre du Liban date de cette époque. Le domaine devient ensuite la propriété de généraux de la Restauration, puis de la famille Darblay et ses descendants, avant d’être acheté par la commune de Wissous en 2002. Il est classé espace naturel sensible. »

« Pendant la guerre de 1914-1918 le château devient un hôpital militaire pour convalescents. »

« C’est de ce domaine que s’élève pour la première fois le 7 novembre 1824 la flottille aérienne de l’aéronaute Dupuis-Delcourt inventeur du musée de l’air. »

« Cette propriété est un rare exemple de ce qu’était un grand domaine d’Ile-de-France au XIXe siècle comportant un ensemble complet de bâtiments : château, écurie, bergerie, laiterie, orangerie et granges. »

Pour approfondir la découverte de ce lieu, voici une synthèse :

Montjean, nom d’origine inconnue, apparaît pour la première fois sur une carte réalisée vers 1640. On sait que le domaine appartient au XVIIIe siècle à Claude Bonneau, maître maçon et entrepreneur des bâtiments du roi.

À la fin de ce même siècle, il passe entre les mains d’aristocrates qui se partagent les deux châteaux existants. Le château principal, ancêtre de l’actuel, appartient au marquis de Clermont-Gallerande (1744-1823), auquel succède le duc d’Aumont. Le second château, situé sur l’angle nord-est, est alors occupé par la famille de Chasseloup-Laubat. La propriété demeure ensuite entre les mains de la famille d’Aumont, qui s’en sépare en 1833 au profit d’Auguste Darblay. À noter qu’en novembre 1824, depuis le parc, a eu lieu l’ascension (ou plutôt les ascensions) des ballons de Dupuis-Delcourt, pionnier de la conquête de l’air.

Auguste Darblay (1784-1873) est un notable, maître de postes à la Croix-de-Berny, minotier et député. Ses descendants se succèdent à Montjean, parmi lesquels sa fille Jenny, qui épouse Isidore Muret, lui-même maître de postes à la Croix-de-Berny. Leur fils Henry fait raser en 1900 le château nord. Lui succède Henry Poupinel, époux de la petite-fille de Jenny.

Durant la Première Guerre mondiale, le domaine est réquisitionné comme hôpital de convalescence. Dans l’entre-deux-guerres, il passe en indivision entre les familles Poupinel, Muret, Lemercier et Louvrier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par les Allemands, puis accueille des troupes américaines.

En 1946, le domaine accueille la première école d’hôtesses de l’air d’Air France, qui y reste jusqu’en 1949. Elle est ensuite remplacée par une école de cuisine pendant quelques années.

Survient ensuite la période de délaissement des bâtiments et du remblayage progressif de la vallée du ru de Rungis en contrebas. Cela aboutit à la situation actuelle : la ville de Wissous ayant racheté en 2002 le château et son parc (mais non la partie basse remblayée, toujours entre les mains des descendants Darblay). Se pose désormais la question urgente de l’avenir du château et de son parc.

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